5.
La gratuité est une préoccupation de chacun et un thème à la mode. A tel
point que plusieurs auteurs contemporains ( …) traitent de cette question. Sous
quelles conditions instaurer une relative gratuité dans le marché ? C’est
ce qu’on peut se demander en considérant tout d’abord les intérêts de chacun et
la possibilité d’une amélioration du système économique actuel
Dans une
économie hédoniste, tout le monde souhaite bénéficier d’un plus grand nombre
d’accès à l’information et aux divertissements au moindre coût. Tout le monde y
a aussi intérêt, spécialement les jeunes, comme le rappelle à propos des 15.25
ans l’auteur de Jusqu’où vivre sans payer.
Pour le marché, la gratuité est un outil de marketing, un moyen d’appâter le
consommateur et de développer ses fantasmes : c’est ce que D. Conrod
souligne, tandis que B. Larsabal s’interroge sur le rôle de « mule »
laissé au producteur, dont les intérêts doivent aussi être pris en compte au
cas où un tel système se généraliserait.
Selon D
Groson, ce n’est pas la quête individuelle du « bon plan » qui rend
la gratuité populaire auprès des jeunes, mais plutôt une « remise en
cause » des incohérences du système. Ainsi que le démontre l’auteur de Qui paie quoi , le prix à payer d’une telle remise en cause risque d’être
élevé : car c’est bien la dignité du monde du travail, ainsi que la
sauvegarde de la nature qui seraient menacées par une généralisation de la
gratuité, en raison des désirs sans fins
du consommateur. Jusqu’à quel point
est-ce envisageable ? Dans deux cas seulement, comme le préconise le
dernier document : celui où la production est quasiment sans frais et
celui où le produit est entièrement naturel. Et encore, à condition de gérer au
mieux la question du gaspillage
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